Umiami et Teale récompensés pour la première édition de l’ESSEC Founders Day

L’ESSEC Business School a organisé ce lundi 27 septembre dans les locaux de Bpifrance à Paris la première édition de l’ESSEC Founders Day, un concours de startups récompensant les jeunes entreprises créées par des étudiants ou alumni de l’école. Dans la catégorie startup étudiante, c’est Umiami qui a été choisie par le jury, tandis que Teale s’est imposée dans la catégorie startup Alumni.

Sept minutes pour convaincre ! Six startups ont pitché leur concept ce lundi 27 septembre dans les locaux de Bpifrance à Paris. Leur particularité ? Elles ont été fondées par des étudiants ou diplômés de l’école. Un jury d’experts les a sélectionnées parmi 80 candidatures pour s’affronter lors de cette soirée inédite, première édition de l’ESSEC Founders Day, nouveau moment fort annuel du Centre Entrepreneuriat et Innovation de l’ESSEC. 

De la simili-viande au menu de la soirée avec Umiami

Premiers à entrer dans l’arène : Jean Garrec et Jean Cuiné, co-fondateurs de Biophta. Les deux pharmaciens se sont rencontrés sur les bancs de l’ESSEC. Tous deux participants en formation continue du programme Executive MBA ESSEC & Mannheim, ils décident ensemble de lancer Biophta. « Nous souhaitons transformer l’ophtalmologie avec un nouveau standard de traitement visant à remplacer les collyres ainsi que les injections intra-oculaires » explique Jean Garrec. En utilisant un insert de biopolymères libérant des médicaments sur l’œil, les deux hommes souhaitent révolutionner les traitements ophtalmologiques. Ils prévoient ainsi de lancer les essais précliniques en 2022.

Puis c’est au tour d’Oriane Sentis, étudiante de la Grande École, de défendre son concept. Avec plusieurs co-fondateurs, elle a créé SmartVrac, une solution de vente en vrac automatisée. « La vente en vrac engendre de nombreuses contraintes pour les consommateurs, les commerçants et les marques, comme les pertes, l’hygiène, ou la complexité logistique, détaille Oriane. C’est pour répondre à ces problématiques que nous avons imaginé SmartVrac, un module intelligent qui fonctionne avec des recharges en carton préconditionnée en produit ». La jeune startup a testé son concept chez Franprix et Intermarché et attend désormais la certification en métrologie légale pour se déployer plus largement.

Enfin, Tristan Maurel, étudiant du double diplôme ESSEC/CentraleSupélec a fait sensation en montant sur scène avec une assiette contenant un filet de poulet… sans viande ! La startup qu’il a fondée, Umiami, a ainsi breveté un nouveau procédé pour reproduire le plus fidèlement possible la texture des filets de viande et de poisson, et ainsi proposer une alternative 100% végétale. « Notre procédé, baptisé « l’umization », a pour objectif de devenir la technologie de référence pour l’élaboration d'alternatives végétales à la viande, explique Tristan. Nous venons ainsi concurrencer l’extrusion, un procédé utilisé par de nombreux concurrents, mais qui souffre de nombreuses limites ». L’entrepreneur garde secret son procédé industriel, mais avance que 6 lettres d’intention ont déjà été émises par des entreprises intéressées par sa « recette » pour un total de 4000 tonnes de produits précommandées.

La santé mentale au coeur de l’entreprise, le défi de Teale

C’est ensuite au tour des fondateurs de startups Alumni de l’école de venir présenter leurs entreprises. C’est ainsi Diane Exposito et Jonathan Moioli, diplômés de la Grande Ecole respectivement en 2016 et 2014, de présenter Allmyketo.com, un e-shop de produits faibles en sucre. « Pour nous, le vrai sujet de l’alimentation de demain c’est le sucre car il tue, expliquent-ils. Cela devient un vrai problème de santé publique. Notre objectif est donc d’offrir une expérience agréable, sereine et complète à ceux qui cherchent une alternative aux produits trop sucrés ». Après avoir acquis une vraie notoriété et légitimité dans le domaine, notamment auprès de la communauté du régime cétogène, les deux diplômés souhaitent élargir leur public pour atteindre 15 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel d’ici 5 ans.

Harold Guillemin s’est ensuite présenté au jury avec un engin original issu de sa startup FinX. Ce diplômé du Mastère Spécialisé® Centrale-ESSEC Entrepreneurs a mis au point un moteur électrique nautique de 5 CV. Son principe ? Il ne fonctionne pas avec une hélice, mais avec une membrane ondulante. « L’hélice est une technologie du passé, dangereuse, coûteuse, énergivore, développe Harold. Notre technologie, inspirée du mouvement des nageoires des poissons, est économe, silencieuse, et totalement sûre ». L’entrepreneur souhaite lancer la production de ce premier moteur dans les prochains mois, avant d’en développer un plus puissant et de nouvelles applications industrielles dans les prochaines années. Il est par ailleurs lauréat de l’appel à innovations mobilités « Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ».

Enfin, Julia Néel Biz et Nicolas Merlaud, tous deux diplômés de la Grande École en 2011, ont conclu ces pitchs en présentant Teale, plateforme holistique de santé mentale à destination des collaborateurs d’une entreprise. Les deux entrepreneurs font le pari que la santé mentale va devenir un enjeu de santé aussi important que la qualité de l’alimentation, ou la pratique sportive. « On a tous une santé mentale, et on a tout intérêt à en prendre soin, expliquent-ils. On fait donc le choix de mettre la technologie au service de l’humain et de la thérapie ». Via une application, le collaborateur peut donc faire un état des lieux de sa santé mentale, et accéder à des contenus ou des thérapeutes pour l’accompagner. Après avoir levé deux millions d’euros, la startup a déployé cette année sa solution auprès d’une dizaine de clients.

« L’esprit d’entreprendre est au cœur de notre stratégie »

Le jury composé de nombreux experts de l’accompagnement à l’entrepreneuriat a finalement choisi de récompenser Umiami et Teale, après une longue délibération, preuve de la qualité des projets présentés, et du dynamisme de l’entrepreneuriat à l’ESSEC. « Cet événement démontre la force de l’ESSEC dans l’écosystème de l’innovation et de l’entrepreneuriat, estime Nicolas Landrin, directeur exécutif du centre Entrepreneuriat et Innovation de l’ESSEC. Nous avons pu le faire avec cet évènement, notamment grâce à nos partenaires, à savoir Bpifrance, In Extenso Innovation & Croissance, Dennemeyer, Manager.one et Orrick ».

« L’esprit d’entreprendre est au cœur de notre stratégie, développe Vincenzo Vinzi, directeur général de l’ESSEC Business School. C’est une ambition renouvelée à l’ESSEC, il s’agit de remettre le pied sur l’accélérateur après 20 ans d’expérience dans ce domaine en faisant de nouveaux investissements, et en comprenant comment accompagner au mieux les étudiants et participants de formation continue pour l’entrepreneuriat de demain ». 

Les équipes de Umiami et Teale remportent un chèque de 10 000 euros, tandis que les six finalistes bénéficieront pendant 6 mois de l’accompagnement du cabinet In Extenso.