CINEQUANON : un festival de cinéma ouvert, engagé et ancré sur le territoire

Gratuit, inclusif et ouvert à tous : le festival de cinéma CINEQUANON, organisé par les étudiants de l’association ESSEC dédiée au septième art, a tenu sa deuxième édition du 5 au 7 mai 2025. Un projet culturel ambitieux qui s’inscrit pleinement dans la dynamique territoriale et les engagements citoyens de l’école.

Louise Glatiny, étudiante en première année de Master Grande École et présidente de l’association CINEQUANON a piloté l’organisation du festival avec une trentaine de membres bénévoles. “CINEQUANON est né de la volonté de transformer une compétition interne appelée La Bobine d’Or en un véritable festival de cinéma, gratuit et ouvert à tous. Notre objectif : trouver un équilibre entre exigence cinéphile et accessibilité au plus grand nombre” explique-t-elle.

Pari tenu. Le festival s’est ouvert le lundi 5 mai par un ciné-concert d’Azur et Asmar au Théâtre 95 avec l’accompagnement musical de l’association JAM. Le lendemain, un débat en Grand Amphi avec Michel Ocelot, co-organisé avec les Mardis de l’ESSEC, a permis d’explorer les messages humanistes de son œuvre. La cérémonie de clôture, le mercredi 7, a réuni une cinquantaine de spectateurs autour de la projection des courts-métrages en compétition. Deux sélections officielles : animation et prises de vues réelles, ont été récompensées par un prix du public, un prix du jury et un coup de cœur de l’association, suivi d’un temps convivial.

Cette démarche collaborative s’est également traduite dans la co-construction du festival avec d’autres associations de l’ESSEC, notamment l’association musicale JAM, Noir sur Blanc pour les photos et les Mardis de l’ESSEC. “Nous avons vraiment voulu créer des synergies entre les associations, pour faire vivre un projet artistique commun à l’échelle du campus mais aussi au-delà avec notamment le Théâtre 95” ajoute-t-elle.

En effet, l’association CINEQUANON s’ancre aussi dans le territoire, en tissant des partenariats avec le Théâtre 95, une radio locale et des artistes de Cergy. “Tout s’est fait petit à petit, par bouche-à-oreille. On nous a mis en relation, on nous a fait confiance. Cela donne du sens à notre engagement et j’espère qu’on pourra aller encore plus loin l’année prochaine” affirme la jeune organisatrice. Ces collaborations renforcent l’ambition du festival : créer un événement culturel gratuit, ouvert à tous et véritablement enraciné dans son écosystème local.

Au-delà des projections et des débats organisés dans le cadre des Mardis de l’ESSEC, le festival a placé l’inclusion et l’engagement au cœur de sa programmation. En lien avec le programme “Pourquoi Pas Moi ?” (PQPM), plusieurs lycéens de Cergy ont été conviés à participer à un atelier de médiation autour du cinéma d’animation, animé par les membres de l’association. “L’idée nous est venue naturellement : avec Antoine Mayen-Fontaine, le vice-président de l’association, nous étions tous les deux anciens tuteurs dans ce programme, et nous avions adoré cette expérience” explique Louise. Depuis 2003, le programme PQPM, porté par le Centre Égalité, diversité et inclusion de l’ESSEC accompagne chaque année plus de 300 collégiens et lycéens d’Île-de-France issus de milieux populaires, pour les aider à se projeter dans des études ambitieuses.

Les lycéens ont ainsi assisté aux projections et préparé en amont leur participation au débat avec Michel Ocelot, autour des notions d’art engagé et de narration universelle. “Ils sont venus curieux, sont repartis enthousiastes. C’était essentiel pour nous de rendre la culture accessible dès le lycée”, ajoute-t-elle.

Cette édition 2025 a rassemblé près de 200 spectateurs aux différentes projections, dont une trentaine de personnes extérieures à l’école. “J’ai rêvé de l’ESSEC en classe préparatoire pour son engagement culturel. Aujourd’hui, je suis fière de contribuer à un festival qui fait vivre le cinéma, le dialogue et l’ouverture à l’autre au cœur de notre campus” conclut Louise Glatiny.