Plongeant au cœur de l'expérience d'Alain Bernard, nous découvrons le récit d'un homme façonné par sa passion pour la natation. Son parcours exceptionnel, depuis ses débuts modestes à Aubagne jusqu'aux sommets olympiques, témoigne d'une détermination sans faille. Au-delà des médailles, c'est l'histoire d'une métamorphose personnelle, guidée par un entraîneur dévoué et par la quête incessante de l'excellence. Alain Bernard nous ouvre les portes de son monde, où la persévérance et la passion se conjuguent pour tracer un chemin vers la réussite.
Interview avec Alain Bernard : Plongeon dans sa Vie et ses Projets
14.1.2024
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Alain, vous avez une histoire fascinante. Comment est née votre passion pour la natation ?
Alain Bernard : Eh bien, ma passion pour la natation est née d'une volonté parentale initiale. J'avais ce rêve classique de devenir gardien de but en football, mais mes parents m'ont inscrit en natation pour que j'apprenne à nager et me sente en sécurité dans l'eau. Étrangement, cette décision a fait naître en moi une passion pour ce sport. C'était une voie pour m'exprimer, un espace où je pouvais transcender ma nature introvertie. Dans ce maillot de bain, devant mes camarades, j'ai appris à avoir confiance en moi, à résoudre des problèmes et à parler de mes échecs.
Votre parcours est impressionnant, comment perceviez-vous votre progression dans ce sport ?
AB : C'était une progression minutieuse et obsessionnelle. De nager 1.15 s à rêver du 1.10, puis moins, chaque fraction de seconde comptait. Je scrutais chaque détail pour progresser. Même au niveau professionnel, ce sont les infimes centièmes de seconde qu'on cherche à grappiller. Dans cette quête, mon entraîneur, Denis Auguin, a joué un rôle essentiel. Il a su m'enseigner la valeur de l'engagement et du dépassement de soi. Il a toujours pris en compte mon engagement et ma motivation plutôt que de se focaliser uniquement sur mes capacités. C'était une relation très spéciale, basée sur la compréhension et le respect mutuel.
Vous avez connu une carrière exceptionnelle. Comment avez-vous trouvé votre voie après le sport de haut niveau ?
AB : Après ma carrière sportive, je me suis tourné vers l'entrepreneuriat. Je me concentre sur le développement des infrastructures pour l'apprentissage de la natation et l'intégration du numérique dans les piscines. Nous avons une start-up qui déploie des outils numériques, notamment des caméras sous l'eau pour analyser les mouvements des nageurs. L'idée est de corréler sensations, perceptions des entraîneurs et analyses vidéo pour aider immédiatement les nageurs à corriger leurs mouvements. Nous avons équipé plusieurs sites, dont le futur centre aquatique olympique.
Quel est, selon vous, le facteur clé de votre succès ?
AB : Il y en a plusieurs mais je pense que la passion a été le moteur principal de mon engagement. Quand on est passionné, on s'engage sans compter les heures. Croire en son projet est crucial pour s'y investir pleinement.
Et enfin, quel est votre pronostic pour les futures stars françaises aux Jeux Olympiques ?
AB : En natation, je place de grands espoirs en Léon Marchand, qui a brillé en battant le record de Michael Phelps sur 400 m 4 nages, sous la tutelle de l’ancien entraîneur de Michael Phelps. Je porte également mon attention sur Maxime Grousset, un excellent ami, spécialiste du 100 m papillon, et bien sûr, Florent Manaudou, dont le talent ne cesse de surprendre et qui est encore loin d'avoir dit son dernier mot
Merci Alain !
Alain Bernard se tourne également vers de nouveaux horizons éducatifs avec une possible formation à l'ESSEC, une nouvelle aventure qui s'annonce passionnante pour cet entrepreneur dans l'âme !
