La professeure Estefania Santacreu-Vasut publie un livre engagé sur l’économie

17.12.2018

Estefania Santacreu-Vasut, professeure d’Economie au sein de l’ESSEC Business School, en collaboration avec Tom Gamble, publie l’ou…

Estefania Santacreu-Vasut, professeure d’Economie au sein de l’ESSEC Business School, en collaboration avec Tom Gamble, publie l’ouvrage « The Nature of Goods and the Goods of Nature : why anti-globalisation is not the answer » aux éditions Imprint Academic. Cet ouvrage engagé et accessible revient sur des concepts économiques simples, avec un objectif : démontrer de manière concrète que les discours anti-mondialisation ne sont pas une réponse aux grandes problématiques mondiales.

 « Il y a un an, on a vu la montée des populismes, le Brexit, les crises migratoires… On s’est dit qu’il fallait faire entendre une autre voix. » Estefania Santacreu-Vasut, professeure d’économie au sein de l’ESSEC Business School, est empreinte de gravité lorsqu’elle énumère les défis auxquels le monde est confronté. Ces défis sociétaux, économiques, politiques, elle a choisi d’en parler, mais surtout de les « démystifier » dans son dernier ouvrage, « The Nature of Goods and the Goods of Nature », cosigné avec Tom Gamble, Directeur associé au sein du Council on Business & Society. « On voit bien dans la situation politique aujourd’hui qu’il y a des clivages, des oppositions. Le contexte de ce qui divise attire beaucoup plus que ce qui unit. »

Avec cette ouvrage, ils ont cherché à ouvrir leur réflexion, de manière pédagogique. Avec habileté, l’œuvre reprend des grands concepts économiques (les biens, le capital social, les coûts de transaction, etc…) et les explicite en reprenant des exemples concrets, qui parlent à tous. Comme ce ballon de basketball disputé par deux jumeaux, pour illustrer la notion de bien rival. « Il y a beaucoup de jargons dans la recherche, il ne faut pas que ce soit un obstacle pour les lecteurs. J’espère qu’on a réussi à garder le sens, tout en levant cette barrière. Il faut rapprocher la recherche et le grand public. »

Mais « The Nature of Goods and the Goods of Nature » n’est pas un dictionnaire romantique de l’économie. A travers l’histoire des retrouvailles entre un élève et son ancienne professeure, et la quête d’un voyage vers Enfer (une commune qui existe réellement en France), les auteurs invitent les lecteurs à revisiter le monde sous un œil neuf. Ils passent ainsi un message optimiste, qui encourage l’évolution et le changement. « C’est un livre ouvert, qui n’est pas donneur de leçons, et qui amène des éléments d’histoire. Comment pouvons-nous réfléchir de manière dynamique, pour que le changement soit vu comme une opportunité ? Nous souhaitons remettre la vérité au centre du débat. Par exemple, on parle beaucoup actuellement de « vagues » migratoires, une terminologie très agressive. Alors que l’histoire démontre que les pays accueillant des migrants sont très dynamiques. »

Pour Estefania Santacreu-Vasut, les chercheurs ont un rôle prépondérant en temps de crises. « Il y a cette perception que les chercheurs sont parfois dans leur tour d’ivoire. Pourtant ils sont audibles, mais souvent avec un délai. Il faut trouver le bon équilibre. Aujourd’hui, je ne me vois pas être enfermée dans mon bureau. Un chercheur doit s’engager, surtout dans ces disciplines. » Un engagement qui trouve un écho auprès des institutions mondiales. Estefania Santacreu-Vasut a été invitée récemment à conseiller à l’OCDE sur des questions de genre lors du Global Forum Competition.

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