14.10.2025
À l’ESSEC Business School, l’entrepreneuriat se conjugue avec inclusion, engagement et impact. À travers le programme Lead’Hers, conçu avec CentraleSupélec, l’école accompagne des femmes entrepreneures aux parcours variés, parfois marqués par des bifurcations professionnelles ou personnelles. Leur point commun : l’ambition de construire des projets qui ont du sens, ouvrent la voie à d’autres, et contribuent à une société plus juste.
Rencontre avec Jennifer et Tahnee. Elles sont entrepreneuses. Toutes deux ont intégré le programme Lead’Hers, qui accompagne pendant cinq mois des étudiantes et alumnae des deux écoles pour renforcer leur posture entrepreneuriale. Un programme coordonné par Morgane Effroy, responsable du programme à l’ESSEC, qui veille à créer un cadre exigeant, bienveillant et adapté aux besoins de chacune.
Lead’Hers accompagne actuellement 15 entrepreneuses aux profils très variés, leur offrant un soutien personnalisé et collectif.
“Dès le lancement, une journée d’intelligence collective identifie les besoins spécifiques de chacune et favorise la cohésion du groupe” explique Morgane.
Le parcours comprend des learning expeditions dans l’écosystème entrepreneurial, des ateliers, des masterclass et des conférences, notamment grâce à un partenariat historique avec VO2 groupe, très investi dans l’empowerment des femmes. L’objectif du programme : leur donner les clés pour surmonter stéréotypes de genre, obstacles à l’accès au financement et biais personnels. Au-delà du programme, les participantes bénéficient d’un accompagnement par des mentors et d’un suivi individualisé.
À travers cet accompagnement collectif, les participantes apprennent à se connaître et à s'entraider. Ensemble, elles gagnent en confiance pour passer à l’action et explorent l'écosystème qui soutient l'entrepreneuriat féminin.
Responsable du programme Lead’Hers
À 37 ans, Jennifer Alidor a créé ClevHer Camp, un accélérateur de carrière pour femmes expérimentées. Ancienne de L’Oréal et experte en IA et recrutement, elle accompagne des femmes de 35 à 45 ans, souvent freinées dans leur évolution, à des moments clés : reconversion, pause parentale, changement de cap.
“Je pensais que bien faire suffisait. Mais les opportunités ne tombent pas du ciel. Ce n’est pas qu’une question de compétences, mais de stratégie, visibilité, réseau. Or les femmes ont moins conscience de ça, se valorisent et négocient moins bien que les hommes”, explique-t-elle.
Son entreprise, ClevHer.AI, créée il y a 6 mois, aide à structurer son positionnement et reprendre le contrôle de sa carrière.
Face à un marché en mutation : 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore et 70 % des recruteurs utilisent déjà l’IA (Dell, LinkedIn), Jennifer a créé une méthode mêlant IA, intelligence collective, personal branding et réseau.
Son but ? Donner aux femmes le choix : partir, négocier, évoluer, vers des postes à +50K, +70K, +90K ou +120K. En quatre semaines intensives, le programme cartographie compétences, affine la stratégie et prépare à la négociation.
Tahnee Perrot Ramirez, 32 ans, a, elle aussi, fait de son parcours une force. Après un premier chemin dans le conseil, elle a fondé Balanced France, un cabinet de conseil et formation dédié à la santé physique et mentale au travail, avec la mission de faire de la gestion de l’équilibre une compétence stratégique.
“On ne mesure pas l'impact de la santé physique et mentale au travail sur la performance, l'engagement et le leadership. Porter cet enjeu stratégique à la racine, c'est booster le potentiel économique comme humain d'une entreprise”, souligne Tahnee.
Sa méthode “Balanced at Work” allie neurosciences, psychologie positive et outils psycho-corporels pour accompagner plus de 600 professionnel·les à adopter une performance durable. Elle forme et conseille dirigeant·es, managers et collaborateurs et collaboratrices, créant des cultures d’entreprise où l’équilibre est au cœur de la réussite.
Plus de 30 entreprises accompagnées, de 700 professionnel·les formé·es en 2 ans, “Balanced at Work” accompagne les entreprises en posant un diagnostic 360 et en déployant des solutions sur mesure alliant performance, équilibre & santé au travail, et leadership. Sa mission : accompagner la construction de cultures de performance robuste et durable.
Ses clients incluent PwC, General Electric, la Caisse des Dépôts, ainsi que de nombreuses PME et start-ups. Tahnee, qui s’appuie sur un collectif d’expert·es, agit comme consultante, formatrice et mentor, convaincue qu’un futur professionnel sain est un futur réussi.
Tahnee, diplômée du MSc Entrepreneurs CentraleSupélec-ESSEC, a choisi de reprendre ses études pour lancer son entreprise. “L’égalité avance, mais pour que les femmes prennent vraiment leur place dans la société, elles doivent d’abord investir l’économie réelle. L’ESSEC nous accompagne pleinement dans cette dynamique”, affirme-t-elle. Elle souligne aussi la force du programme Lead’Hers, : “Il crée une synergie réelle entre compétences complémentaires. J’ai particulièrement apprécié la journée consacrée à l’ambition, animée par Émilie Daversin, co-fondatrice de VO2 groupe et partenaire du programme, qui dépasse largement les discours habituels grâce à une approche très précise et concrète”.
Jennifer, diplômée du Master spécialisé Marketing et Management en 2015, résume son expérience ainsi : “L’entrepreneuriat au féminin demande de puiser au plus profond de soi et de repousser ses limites. C’est un véritable parcours de vie qui invite à voir le monde autrement. Une aventure formidable”.
À contre-courant des logiques de croissance rapide, ces mamans entrepreneuses défendent un autre rapport au temps, à la réussite et à l’impact. Elles ne cherchent pas à cocher les cases, mais à en dessiner de nouvelles. Et elles ne sont pas seules : l’approche pédagogique du programme Lead’Hers leur offre un appui sur mesure.
“Certaines arrivent avec un projet en devenir, d’autres avec une entreprise bien ficelée. Lead’Hers les aide à passer à l’action, à leur rythme, avec un collectif sorore qui les tire vers le haut”, conclut Morgane Effroy.
