ESSEC Business School / CentraleSupélec : une alliance d'excellence dans l’entrepreneuriat

23.1.2023

Initiée en 2009, l’alliance stratégique entre CentraleSupélec et l’ESSEC n’a cessé de se renforcer avec de nouvelles formations d’excellence pour former les ingénieurs-managers de demain : double diplôme de la Grande Ecole, MSc in Data Science and Business Analytics en partenariat également avec l’Université de Columbia, Bachelor en Intelligence Artificielle, Sciences des Données et du Management

Le Mastère Spécialisé ® CENTRALE-ESSEC Entrepreneurs, créé en 2009, est au cœur des écosystèmes entrepreneuriaux des deux écoles. 

CentraleSupélec et l’ESSEC travaillent en étroite collaboration et proposent aux étudiants des moments d’échange pour créer des ponts entre deux écoles qui font de l'entrepreneuriat un pilier stratégique de leur formation. A l’image du Mix&Match Startup, qui aura lieu le 26 janvier prochain dans les locaux de l’ESSEC au CNIT La Défense, en partenariat cette année avec AgroParisTech. Cette soirée permettra aux startups des trois écoles de recruter de potentiels futurs associés ou collaborateurs et aux étudiants de rejoindre un projet entrepreneurial. 

Regards croisés avec Anita de Voisins, Directrice de l’Entrepreneuriat à CentraleSupélec et Nicolas Landrin, Directeur du Centre Entrepreneuriat et Innovation à l’ESSEC

Pourquoi l'entrepreneuriat est un axe stratégique pour CentraleSupélec et l’ESSEC ?

Anita de Voisins : Depuis sa création, CentraleSupélec forme des ingénieurs-entrepreneurs avec toutes les compétences nécessaires pour intégrer une entreprise ou créer la leur. C’est dans l’ADN même de l’école : une école créée au milieu du 19ème siècle par un entrepreneur pour le monde de l’entreprise ! Et plus que jamais, cette compétence entrepreneuriale est essentielle pour nos étudiants. Nous vivons une période inédite d’accélération des transformations. Il est très difficile de se projeter à 10 ou 20 ans. Le fait d’apprendre à nos élèves à évoluer dans un univers mouvant et d’être en capacité de proposer des solutions est essentiel.  

Aujourd’hui, nous formons, au travers de différents dispositifs, les 950 étudiants de chacune de nos promotions à la compétence « Innover & Entreprendre ». Cette compétence fait partie d’un socle de 9 compétences que chaque élève de CentraleSupélec doit maîtriser en fin de cursus. Nous formons des ingénieurs capables de maîtriser la complexité dans des environnements changeants. Notre apprentissage est basé sur la pratique et la conduite de projet. Le learning by doing est une des clés de développement d’un profil entrepreneurial agile et efficient. 

En plus de cette brique pédagogique, nous avons la chance d’avoir un environnement exceptionnel pour la création d’entreprises. Avec un réseau de plus de 4000 élèves, 18 laboratoires de recherche, 1200 personnels de recherche, 45 000 alumni présents dans tous les secteurs de la vie économique et des infrastructures de prototypage et d’innovation d’exception, nous avons tout le terreau nécessaire pour le développement de startups tech ou deeptech. Nous accompagnons ainsi une centaine de projets chaque année, du stade de maturation jusqu’à la scale-up et près de 200 porteurs de projet dans nos parcours, filière Entrepreneuriat, incubateur d’école, accélérateur et scale-up campus. Sans oublier évidemment le MS Entrepreneuriat que nous portons avec l’ESSEC. 

Nicolas Landrin : Face à un monde à réinventer en profondeur, le plus important à avoir dans la boîte à outil du manager est la démarche entrepreneuriale qui permet, par essai-erreur, d’avancer méthodiquement en terre inconnue et de construire les produits et les entreprises de demain. C’est pour cela que l’ESSEC a positionné l’entrepreneuriat comme l’un de ses trois axes de développement stratégique (au côté de la transition écologique et sociale, et de la Data, Technology & Society) et a pris l'engagement de former à l’entrepreneuriat 100% de ses étudiants et participants en formation continue. 

Pour renforcer ce parcours de formation, les étudiants disposent également de cours d’approfondissement à la création d’entreprise, au Venture Capital, aux fondamentaux juridiques pour l’entrepreneuriat ainsi que de cours sectoriels (Cleantech, sciences de la vie, entrepreneuriat social). 

Pour compléter ces formations, des activités quasi hebdomadaires leur sont proposées pour rencontrer des entrepreneurs, se familiariser aux outils et techniques. Plus de 80 événements par an (ateliers, rencontres, conférences) sont proposés à nos étudiants entrepreneurs.
Les candidats à nos programmes en formation initiale ou en formation continue savent qu’ils trouveront à l’ESSEC, l’expertise et la densité de cours et d'activités leur permettant d’acquérir des bases solides pour devenir entrepreneurs ou intrapreneurs et, pour beaucoup d’entre eux, passer à l’action.  

Quels sont les enjeux en termes d’attractivité pour les nouvelles générations ?

Anita de Voisins : Nous le savons : le XXIème siècle est un siècle majeur où il faut questionner et réinventer nos modèles ! La génération actuelle en est consciente et veut prendre les choses en main. L’entrepreneuriat est une des clefs pour y arriver ! Aujourd’hui, nos étudiants sont plus engagés que jamais et souhaitent souvent donner un sens à leur parcours professionnel. Ils souhaitent apporter des solutions, contribuer à cette transition, développer une agriculture plus durable ou faire avancer la recherche médicale. Notre rôle est de les soutenir et leur donner les moyens de leurs ambitions. C’est précisément l’objet du programme d’innovation et d'entrepreneuriat 21st by CentraleSupélec” que nous avons lancé il y a un an et demi et qui regroupe une bonne partie des dispositifs présentés précédemment, tournés vers la résolution des enjeux majeurs de ce siècle.  

L’intérêt d’une école d’ingénieur comme CentraleSupélec, immergée dans un environnement de recherche comme celui de Paris-Saclay, prend également tout son sens dans ce contexte. Le rôle de la science et de l’entrepreneuriat deeptech dans la résolution des grands enjeux qui nous font face est majeur. Sans compter l’intérêt primordial que cela peut également avoir à un moment où nous cherchons à reconstruire des filières industrielles en Europe et à reconquérir des territoires en matière de souveraineté technologique ou économique.  

Nicolas Landrin : Notre ambition est de permettre à tous nos étudiants en formation initiale ou en formation continue de s’inventer ou se réinventer sur une voie professionnelle qui leur est propre, en apportant des solutions concrètes aux défis du monde. Qu’ils aient 12, 24, ou 48 mois à passer sur nos campus, ils sont dans un environnement idéal pour apprendre et agir. Ils vivent pleinement la devise que nous nous sommes donnés sur l’entrepreneuriat : “Voir dans l’incertitude une invitation à l’action, n’est-ce-pas entreprendre?”.

Certains choisissent de lancer leur propre entreprise dès la première année année du BBA, à 17 ans, quand ils ne l’ont pas déjà fait auparavant. Nous accompagnons ainsi 150 projets de création de startups étudiantes par an dont bon nombre d’équipes hybrides ESSEC et CentraleSupélec. Ces startups incubées ont levé 83 M€ au cours des 12 derniers mois. D'autres étudiants rejoignent des startups de la FrenchTech. D'autres enfin sont recrutés par des grands groupes pour les aider à se réinventer et y occuper des postes-clés d’intrapreneurs. Avec la création cette année de la chaire Leading a Scale-Up et du Start-up Studio, l’ESSEC propose une offre complète de formation et d’accompagnement depuis l’idéation jusqu’à la mise à l’échelle de l’entreprise. 

En quoi les approches business et ingénierie se complètent-elles ? 

Anita de Voisins : Cette diversité des apports et des compétences dans les équipes de fondateurs est effectivement clé ! Et en ce qui concerne CentraleSupélec, nous avons également un enjeu de mixité sur la typologie des profils entrepreneuriaux puisque nous manquons malheureusement de femmes dans nos promotions. L’école y travaille activement, mais c’est un sujet complexe et culturel qui ne se résout pas aussi rapidement que nous le souhaiterions. En nous rapprochant d’une business school comme l’ESSEC, cela permet d’augmenter les chances d’attirer des profils féminins vers des sujets entrepreneuriaux à dimension scientifique. C’est un véritable enjeu de société. Enfin, collaborer avec l’ESSEC nous paraît naturel puisque nous nous retrouvons autour de valeurs humanistes, communes aux deux écoles. Notre ADN est proche mais nos expertises sont différentes : le combo idéal pour une association réussie ! 

Nicolas Landrin : La diversité de talents dans une startup impacte directement ses chances de succès et sa résilience. C’est pour cela que nous avons lancé en partenariat avec CentraleSupélec les Mix & Match Startups, où nous faisons se rencontrer régulièrement les étudiants en entrepreneuriat et fondateurs de startups incubées des deux écoles. Il s’agit de l’un des événements les plus appréciés de nos étudiants. La complémentarité entre profils ingénieurs et profils business est évidente et les équipes mixtes se créent naturellement.

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