1.7.2025
L’intelligence artificielle façonne notre monde. Mais à quelles conditions peut-elle le faire de manière éthique, responsable et inclusive ? À l’ESSEC, l'Institut Metalab pour l'intelligence artificielle, la donnée et la société se donne pour mission d’éclairer les enjeux sociaux, environnementaux et économiques liés à l’IA. En croisant recherche, pédagogie et partenariats, il œuvre à promouvoir une intelligence artificielle responsable, pensée pour le bien commun.
L’intelligence artificielle, et plus particulièrement l’IA générative, suscite aujourd’hui autant d’enthousiasme que de vigilance. À l’ESSEC, cette technologie est envisagée à travers une double exigence : responsabilité et inclusion. Son développement rapide ouvre en effet de nombreuses opportunités, mais pose également des questions cruciales en matière d’éthique, de justice sociale et d’impact environnemental. L’émergence de biais algorithmiques ou la reproduction des inégalités existantes sont notamment les principaux risques. Dans ce contexte, la formation des futurs décideurs à un usage éclairé et raisonné de l’IA devient essentielle.
“En tant qu’établissement d’enseignement supérieur, nous avons la responsabilité de prévenir les dérives morales ou juridiques et de veiller à ce que les données qui nourrissent les algorithmes soient représentatives de la diversité de notre société. Une IA inclusive est une IA qui ne reproduit pas les inégalités mais qui contribue à les corriger : c’est ce que nous transmettons à nos étudiants. Un cadre réglementaire est en construction, notamment avec l’IA Act en Europe, pour garantir un usage plus transparent, traçable et sécurisé de ces technologies. À nous de le faire vivre concrètement dans nos pédagogies et nos formations ”, souligne Anne-Claire Pache, Directrice Stratégie, Alliances et Engagement Sociétal.
Depuis sa création en 2020, le Metalab travaille sur l’impact de l’IA sur nos sociétés. Dirigé par Abdelmounaim Derraz, cet institut transversal agit comme un catalyseur d’initiatives autour d’une IA à la fois performante, transparente et éthique. “Notre rôle est d’encourager une approche lucide, critique et responsable de l’intelligence artificielle, tant dans les travaux de recherche que dans les enseignements”, résume-t-il.
Le Metalab stimule la production académique sur les biais algorithmiques, la régulation des modèles ou encore la transparence des processus de décision automatisés. Il soutient également des projets étudiants et des publications collectives autour de l’IA responsable.
L’enjeu est aussi pédagogique : les futurs diplômés de l’ESSEC doivent pouvoir comprendre les mécanismes de l’IA, mais aussi et surtout questionner ses usages. Les thématiques de l’éthique, de la diversité et de l’inclusion sont progressivement intégrées aux cours, séminaires et ateliers proposés aux étudiants. L’objectif : former des professionnels capables de concevoir, évaluer ou piloter des systèmes d’IA en tenant compte de leur impact sociétal.
Au-delà des dimensions sociales, le Metalab entend également faire avancer la réflexion sur la sobriété numérique. “Nous voulons intensifier notre travail sur des usages de l’IA plus responsables, moins énergivores, en cohérence avec les enjeux environnementaux”, souligne Abdelmounaim Derraz. Cette orientation stratégique, co-construite avec Maud Chassande, responsable de la Transformation Écologique de l’ESSEC, vise à encourager le développement d’une intelligence artificielle frugale et à limiter l’empreinte carbone des technologies émergentes.
Comme le rappelle Maud Chassande : “Les besoins énergétiques liés à l’IA pourraient être multipliés par deux dans les cinq prochaines années pour alimenter les centres de données nécessaires à leur fonctionnement. Penser dès maintenant une IA plus frugale est indispensable pour limiter l’empreinte écologique que va générer le déploiement massif de ces nouveaux outils.”
Le Metalab s’appuie sur un solide réseau de partenaires pour nourrir sa réflexion et amplifier son action. Avec Onepoint, un travail approfondi est mené sur l’éthique de l’IA : séminaires, webinaires, co-publications et même l'organisation d'un hackathon sur les usages responsables de l’IA auquel ont participé 500 lycéens à Paris.
Autre acteur clé, Accenture, avec qui l’ESSEC avait déjà une chaire commune et un comité scientifique. Des événements conjoints mettent en lumière les innovations en IA à impact positif.
Start-ups, fonds d’investissement, grandes entreprises : l’ESSEC multiplie les synergies pour faire émerger une IA alignée sur les valeurs de durabilité, d’inclusivité et de transparence.
Dans un monde en pleine transformation, le Metalab contribue à construire une vision exigeante et éclairée de l’intelligence artificielle. Pour les étudiants, les chercheurs, les entreprises et les institutions, il trace un cap : celui d’une IA utile, sobre, inclusive… et résolument humaine.
